L'IA au cœur des frappes américaines au Moyen-Orient

Ce mois de février, le Pentagone a carrément boosté son jeu en utilisant l'intelligence artificielle pour lancer des frappes au Moyen-Orient. On dirait bien que l'ère de l'IA dans l'armée, c'est plus juste de la science-fiction.

Ça surprendra personne qui a suivi un peu le sujet : l'intelligence artificielle et les militaires, c'était une histoire annoncée. Et les USA, ils n'ont pas trainé. Le Pentagone a mis le paquet pour s'assurer que l'IA puisse donner un coup de main, et visiblement, on commence à voir du concret. L'IA a été mise à contribution pour des frappes offensives, et pas qu'un peu.

Imaginez, 85 frappes orchestrées avec l'aide de l'IA rien que pour le mois de février. Schuyler Moore, une pointure en techno au commandement central, a lâché l'info comme quoi l'IA a été ultra utile pour aider nos soldats à repérer des cibles pas piquées des hannetons : des sites avec des rockets, des missiles, des drones et des QG de milices. Tout ça lors d'une série d'attaques le 2 février en Irak et en Syrie. Sans parler de son rôle contre les rebelles Houthis qui n'arrêtent pas de faire des vagues en mer Rouge.

Et pour la petite histoire, le Pentagone a recyclé des algos d'apprentissage auto issus du projet Maven, un bébé qu'ils avaient mis sur pied avec Google. Sauf que quand ça a commencé à chauffer à cause des critiques et d'une pétition de chez Google, la collaboration a pris fin en 2019. Mais ça n'a pas stoppé nos gars, qui ont continué à peaufiner l'utilisation de l'IA pour la chasse aux cibles avec les images des drones et des satellites.

Moore a tenu à rassurer tout le monde : on n'est pas dans un film de Terminator avec Skynet qui prend le contrôle. L'IA, c'est juste un outil dans les mains des militaires, qui décident au final de tout. "À chaque fois que l'IA entre en jeu, il y a un humain au bout qui garde le contrôle", elle insiste. Mais ça, c'est pour maintenant. Qui sait ce que demain nous réserve ?