Votre smartphone pourrait bientôt vous coûter plus cher

Votre smartphone pourrait bientôt vous coûter plus cher

C'est une réalité qui commence à peser sur nos portefeuilles : produire des puces hors de Taiwan pourrait bientôt faire grimper les prix des smartphones. En effet, alors que les tensions géopolitiques encouragent les pays à privilégier la production locale, TSMC, un géant du secteur, prévoit d'augmenter ses tarifs.

La majorité des processeurs qui animent nos smartphones sont fabriqués par TSMC à Taiwan. Toutefois, les frictions entre les États-Unis et la Chine poussent de plus en plus de nations et d'entreprises à chercher des sources plus locales pour leur approvisionnement en puces. Prenez les États-Unis, par exemple : ils ont récemment soutenu l'installation d'une troisième usine TSMC en Arizona avec une promesse d'investissement revue à la hausse, s'élevant maintenant à 65 milliards de dollars, moyennant une généreuse subvention américaine de 6,6 milliards de dollars. Malgré cela, il s'avère que produire des puces à Taiwan reste moins coûteux.

Pour compenser, TSMC envisage de relever ses prix. "Si un client veut que nous soyons présents dans une région spécifique, il doit accepter de payer une partie du surcoût," a indiqué CC Wei, le PDG de TSMC, lors d'une conférence téléphonique rapportée par le Financial Times. "Dans ce monde de mondialisation fragmentée, les coûts augmentent pour tous, que ce soit pour TSMC, nos clients ou nos concurrents." Il semblerait que les discussions sur ces augmentations de tarifs avec les clients aient déjà commencé.

Une stratégie de souveraineté en jeu

TSMC ne s'arrête pas là. L'entreprise a aussi des vues sur l'Allemagne où elle prévoit de créer une coentreprise, l'European Semiconductor Manufacturing Company, avec une majorité de 70 % des parts, le reste étant partagé entre Bosch, Infineon, et NXP. Ce projet ciblera principalement les secteurs automobile et industriel.

De son côté, l'Union européenne ne reste pas les bras croisés. Avec l'adoption du Chips Act en 2023, l'UE vise à capter 20 % du marché des puces d'ici 2030, en stimulant à la fois les investissements publics et privés dans les infrastructures de production.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a clairement souligné l'importance de cette initiative en 2022 : "Nous dépendons actuellement de quelques producteurs hors de l'UE pour nos semi-conducteurs. C'est une vulnérabilité que nous ne pouvons plus nous permettre." Avec ces efforts, l'Europe espère réduire sa dépendance et sécuriser son approvisionnement futur en composants cruciaux.

Yannis Calvo
A propos de l'auteur

Yannis Calvo

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.