Borderlands 4 fait exploser les codes du FPS-RPG sur PC

En 2009, Gearbox Software frappait fort avec le premier Borderlands, un mélange inédit entre FPS et RPG qui proposait des millions d'armes différentes. Près de vingt ans plus tard, le quatrième épisode de la franchise s'apprête à débarquer. Nous avons pu le tester pendant plusieurs semaines pour vous livrer notre verdict complet.

Une nouvelle planète à explorer

Cette fois-ci, exit Pandora : l'aventure nous emmène sur Kairos, où quatre nouveaux chasseurs de l'Arche s'écrasent avant d'affronter le Gardien du Temps, dictateur local. L'intrigue reste classique, mais c'est exactement ce qu'on attend d'un Borderlands : un prétexte solide pour déchaîner l'enfer avec un arsenal démesuré dans des décors inédits.

L'écriture marque une nette amélioration par rapport aux précédents épisodes. Moins de tentatives d'humour forcé, et Claptrap reste heureusement discret. Du côté audio, rien d'exceptionnel mais rien de rédhibitoire non plus, avec quelques clins d'œil musicaux aux anciens jeux qui feront plaisir aux fans.

Quatre classes pour tous les styles

Les quatre chasseurs de l'Arche offrent une belle diversité, chacun étant parfaitement viable en solo comme en coopération. Seule la Sirène fait son retour depuis le premier opus, incarnée par Vex. Amon endosse le rôle du Chevalier-Forgeron, spécialisé dans le combat rapproché. Harlowe joue la Gravitaire, scientifique de combat qui mise sur ses inventions. Enfin, Rafa incarne l'Exo-Soldat, expert du combat au corps-à-corps avec ses lames énergétiques.

La personnalisation est poussée, tant au niveau des compétences que de l'apparence. Chaque personnage dispose de trois arbres de talents distincts, spécialisés dans différents aspects de ses capacités. Par exemple, Vex peut invoquer soit plusieurs guerriers spectraux faibles, soit une seule créature plus résistante. Le système permet de changer de spécialisation à la volée, offrant une grande flexibilité stratégique.

Un gameplay qui prend de la hauteur

Le système de combat reste fidèle à l'esprit FPS de la série, mais Borderlands 4 mise désormais sur la mobilité. Double saut, vol plané, esquive rapide et grappin : ces nouvelles mécaniques transforment complètement l'approche tactique. Le vol plané permet de couvrir de grandes distances et d'explorer les nombreuses structures verticales de Kairos, même si l'absence de dégâts de chute limite son intérêt défensif.

Le grappin constitue l'ajout le plus marquant. Disponible à des points fixes disséminés partout dans le monde, il facilite grandement l'exploration verticale et permet de manipuler certains objets comme les barils explosifs. Moins polyvalent que dans d'autres jeux, il reste néanmoins un outil précieux en combat comme en exploration.

Un monde ouvert sans couture

Pour la première fois, Borderlands propose un véritable monde ouvert sans écrans de chargement (hors voyages rapides). Cette évolution technique donne enfin vie à la vision originale de Gearbox, longtemps contrainte par les limitations technologiques. Grottes, donjons, villes et bases s'enchaînent naturellement, avec une multitude de quêtes et d'objectifs secondaires qui donnent constamment envie d'explorer.

L'armement suit la philosophie habituelle de la série : des milliards de variations possibles qui garantissent une diversité constante. Le taux de drop reste généreux, et même si certaines armes déçoivent par leur feeling ou leur puissance, on trouve rapidement mieux. Globalement, les armes sonnent et se manient bien, même si la nature aléatoire du système produit parfois quelques ratés.

Un festival visuel gourmand en ressources

Borderlands 4 pousse l'esthétique cartoon de la série à son paroxysme grâce à l'Unreal Engine 5. Le résultat est saisissant : c'est sans conteste le plus beau Borderlands jamais créé, et l'un des jeux les plus impressionnants visuellement de l'année. Le rendu peut paraître légèrement trop accentué par moments, mais cela n'altère pas l'expérience.

Revers de la médaille : UE5 est particulièrement gourmand. Même avec une configuration haut de gamme (9950X3D et RTX 5090), maintenir 60 fps en 4K aux réglages maximaux nécessite l'activation du DLSS et de la génération d'images. Heureusement, le jeu s'adapte relativement bien en baissant certains paramètres, notamment les nuages volumétriques.

Attention aux plantages fréquents aux réglages maximum lors de nos tests, même si le patch day-one et les nouveaux pilotes Nvidia pourraient corriger ces problèmes au lancement.

Steam Deck : mission impossible

Les possesseurs de Steam Deck devront patienter. Si le jeu se lance, l'expérience reste décevante avec 20 fps maximum en monde ouvert, même en réglages minimum. La dégradation visuelle est telle que le jeu devient difficilement jouable, contrairement aux précédents épisodes qui tournaient parfaitement sur la console portable de Valve.

Le meilleur Borderlands de tous les temps ?

Malgré un petit faible personnel pour les deux premiers épisodes, Borderlands 4 constitue indéniablement la meilleure expérience de la franchise à ce jour. Visuellement époustouflant, techniquement solide (hormis l'optimisation perfectible), il propose des dizaines d'heures de contenu avec un gameplay au combat précis et des déplacements fluides.

Comme à son habitude, Gearbox prévoit plusieurs années de contenu post-lancement, et la feuille de route s'annonce prometteuse. Que vous découvriez la série ou que vous soyez un habitué de Pandora, Borderlands 4 a tout pour séduire et marque un tournant réussi pour la franchise.