Test du Honor Magic 7 Lite : l'endurance avant tout, mais attention aux jeux

Test du Honor Magic 7 Lite : l'endurance avant tout, mais attention aux jeux

Le Honor Magic 7 Lite débarque sur le marché européen avec une promesse simple : offrir une autonomie exceptionnelle et une construction robuste à prix contenu. À 379 euros, ce smartphone milieu de gamme mise tout sur son endurance avec une batterie de 6600 mAh et promet de résister aux chutes les plus brutales. Mais cette recette suffit-elle à convaincre dans un segment ultra-concurrentiel ?

Un design soigné qui inspire confiance

Dès la première prise en main, le Magic 7 Lite fait bonne impression. Avec ses 189 grammes et ses dimensions de 162,8 x 75,5 x 7,98 mm, il reste maniable malgré sa généreuse batterie. Son écran OLED de 6,78 pouces, légèrement incurvé sur les côtés, occupe plus de 91% de la face avant pour une expérience immersive réussie.

Le dos en verre mat résiste bien aux traces de doigts, un détail appréciable au quotidien. Le module photo circulaire, centré et imposant, abrite seulement deux capteurs mais évite au téléphone de vaciller sur une table. Disponible en Titanium Purple et Titanium Black, la version violette testée joue avec des reflets tantôt rosés, tantôt argentés selon l'éclairage.

Honor met l'accent sur la solidité avec des coins renforcés et un verre traité spécialement pour absorber les impacts de chutes jusqu'à 2 mètres. Seul bémol : la certification IP64 qui ne protège que contre la poussière et les éclaboussures, alors que la version chinoise bénéficie d'une protection IP65M plus complète.

Un écran OLED convaincant après calibrage

L'écran Full HD+ de 6,78 pouces (1120 x 2652 pixels) offre un rendu agréable avec ses 437 pixels par pouce. Le taux de rafraîchissement variable jusqu'à 120 Hz apporte la fluidité nécessaire, même si l'absence de technologie LTPO limite les ajustements automatiques à trois paliers : 60, 90 et 120 Hz.

Côté luminosité, l'écran atteint un pic satisfaisant de 1241 cd/m² pour une bonne visibilité en plein soleil, et descend à 2,07 cd/m² minimum pour un usage nocturne confortable. La compatibilité HDR10 et Dolby Vision complète l'ensemble.

Attention toutefois au réglage par défaut : le mode "Vif" présente des couleurs trop saturées et une température trop froide. Un passage en mode "Couleurs normales" corrige ces défauts pour un rendu bien plus fidèle.

Des performances correctes... sauf pour les jeux

Sous le capot, on retrouve le Snapdragon 6 Gen 1 de Qualcomm, une puce de deux ans gravée en 4 nm. Associé à 8 Go de RAM, ce processeur se montre à l'aise pour les tâches quotidiennes : navigation web, réseaux sociaux, applications de productivité. Le multitâche fonctionne sans accroc grâce à une gestion mémoire efficace.

Mais dès qu'on lance un jeu 3D exigeant, les limites apparaissent. Avec une moyenne de 27 images par seconde sur les titres gourmands, les gamers devront faire des compromis sur la qualité graphique ou se tourner vers des jeux moins demandeurs. Pour des parties occasionnelles ou des jeux 2D, ça passe, mais les sessions intenses sont déconseillées.

Cette puce quelque peu datée trouve néanmoins sa justification dans l'optimisation énergétique qu'elle apporte à l'ensemble.

Photo : correct de jour, limité de nuit

Honor ne positionne pas son Magic 7 Lite comme un spécialiste de la photo, et ça se ressent. Le capteur principal de 108 mégapixels (ouverture f/1,8) capture des clichés de 12 Mpx par défaut grâce au pixel binning. De jour, les photos présentent un piqué correct et des couleurs équilibrées, malgré une légère tendance à la surexposition qui aplatit les détails.

En basse luminosité, les performances chutent avec l'apparition de bruit numérique et un lissage logiciel qui gomme les détails fins. Le résultat reste néanmoins meilleur que sur le modèle précédent.

L'ultra grand-angle de 5 mégapixels déçoit par sa faible résolution. De jour, le manque de netteté est évident, et de nuit, c'est carrément inutilisable avec des images floues et des couleurs quasi absentes.

La caméra selfie de 16 Mpx s'en sort mieux avec des autoportraits détaillés et bien colorés, même si les contrastes peuvent parfois être marqués. Le mode portrait gère correctement les effets de flou, malgré quelques imprécisions sur les contours.

Côté vidéo, on peut filmer en 4K 30 fps à l'arrière avec une stabilisation optique appréciable, et en 1080p 30 fps à l'avant.

L'autonomie, véritable point fort

Voici le domaine où le Magic 7 Lite excelle vraiment. Sa batterie de 6600 mAh, soit 1300 mAh de plus que son prédécesseur, associée à la sobriété du Snapdragon 6 Gen 1, offre une endurance remarquable de plus de 25 heures en usage mixte. Concrètement, vous pouvez facilement tenir deux jours complets sans passer par la case chargeur.

La charge rapide 66W (contre 35W auparavant) permet de récupérer 100% de batterie en 55 minutes. Dommage que le chargeur ne soit pas fourni, même si c'est désormais la norme pour réduire les déchets électroniques.

Cette autonomie exceptionnelle fait du Magic 7 Lite un compagnon idéal pour les longues journées ou les week-ends sans accès facile à une prise électrique.

Interface et mises à jour

Le smartphone tourne sous MagicOS 8 basé sur Android 14, un choix discutable quand la concurrence propose déjà Android 15. L'interface intègre quelques fonctions intéressantes comme Magic Capsule (inspiré de la Dynamic Island d'Apple) et Magic Portal pour transférer du contenu entre applications.

Bonne nouvelle : Honor s'engage sur six années de mises à jour de sécurité, un suivi logiciel enfin digne de ce nom qui améliore considérablement la durabilité du produit.

Côté moins positif, le téléphone arrive avec son lot d'applications préinstallées qu'il faudra nettoyer, même si l'opération reste simple.

Verdict : l'autonomie avant tout

Le Honor Magic 7 Lite cible clairement les utilisateurs qui privilégient l'endurance et la fiabilité au quotidien plutôt que les performances brutes. Son autonomie exceptionnelle, sa construction soignée et son écran de qualité en font un choix pertinent à 379 euros pour un usage classique.

Ses limites en jeu et en photo ne sont pas rédhibitoires pour son public cible, mais les gamers et les amateurs de photo devront regarder ailleurs. Face aux Poco X6 Pro, Nothing Phone (2a) ou Samsung Galaxy A35, il se distingue clairement par son endurance, mais accuse le retard sur les performances pures.

Un smartphone équilibré qui assume ses priorités : l'autonomie avant tout.

77 / 100

Points Forts

  Autonomie exceptionnelle
  Charge rapide efficace
  Construction solide
  Écran de qualité
  Design soigné
  Prix attractif
  Bon indice de réparabilité

Points Faibles

  Performances gaming limitées
  Photo décevante
  Certification IP64 insuffisante
  Pas de charge sans fil
  Bloatwares présents
Yannis Catounaud
A propos de l'auteur

Yannis Catounaud

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.