Outward 2 : l'anti-RPG qui vous met au défi (et c'est tant mieux)
- 08/12/2025 à 20:20

Nous avons pu mettre les mains sur une version de démonstration d'Outward 2, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'expérience ne nous a pas laissés indifférents. Ce titre a-t-il le potentiel de devenir l'un des meilleurs jeux de rôle de 2026 ?
En 2019, lorsque Nine Dots Studios a lancé le premier Outward, ils avaient créé la surprise en proposant un jeu de rôle qui prenait le contre-pied des tendances du marché. Fini le héros élu et les quêtes balisées : on y incarnait un simple voyageur dans un monde ouvert sans confort moderne, où la progression dépendait plus de l'apprentissage que de la puissance brute.
Aujourd'hui, Outward 2 revient avec l'ambition de garder cette identité unique tout en améliorant les points faibles du premier opus. Notre session de test, très courte (une trentaine de minutes) et sur une version clairement en développement (avec des bugs et des graphismes encore bruts), a suffi à nous montrer clairement la philosophie du jeu.
Un monde ouvert qui vous invite à vous perdre
Dès les premières minutes, Outward 2 annonce la couleur : ici, personne ne vous tiendra la main. L'interface est épurée, quasiment invisible en phase d'exploration. Oubliez la mini-carte et les marqueurs d'objectif qui vous soufflent la direction à suivre. C'est au joueur de choisir son chemin et, surtout, d'en accepter les conséquences.
Cette liberté n'est pas qu'une question d'exploration. Elle imprègne tout le concept. L'histoire, par exemple, peut démarrer de plusieurs façons, dans des situations très différentes, pour converger ensuite vers une trame narrative globale.
Ce sentiment d'incertitude et d'exploration non guidée est assumé. C'est la première grande force que l'on retient de cette démo. En trente minutes, on saisit cette volonté très nette de rester fidèle à l'esprit du premier jeu, quitte à déstabiliser le joueur habitué à la facilité. C'est un défi lancé, mais un défi juste qui ne cherche pas à être frustrant. L'exploration ne cherche pas à vous punir, mais elle vous rappelle que toute belle histoire commence par une prise de risque.
La liberté au cœur du système de jeu
L'aspect survie, marque de fabrique de la série, est toujours présent. Il faut gérer les besoins de base, faire face aux dangers de la nature et aux rencontres imprévues. Cependant, la survie ne semble pas être l'élément central du système de jeu, mais plutôt un contexte qui confère du poids à chacune de vos actions. L'objectif principal semble être d'encourager le joueur à écrire sa propre histoire à travers une liberté d'action totale, tant qu'elle reste cohérente avec le personnage et les choix que vous faites.
Un exemple illustre parfaitement cette approche. Après avoir été vaincue par des bêtes sauvages près d'une rivière, mon personnage s'est retrouvé emporté par le courant et a repris connaissance dans une autre zone de la carte. Cette mésaventure était expliquée par l'écran de chargement qui vous invite donc à lire attentivement.
Un apprentissage naturel et satisfaisant
Dans ce jeu, une défaite n'est jamais une simple formalité : c'est une péripétie qui fait avancer l'histoire. Lors d'une autre session de jeu, un joueur pourrait se faire assommer par des bandits et se réveiller sans son équipement, comme si le monde continuait d'exister en dehors de lui.
Cette conception délibérément exigeante repose sur un principe clair : l'apprentissage doit être naturel et non imposé par un système artificiel. On comprend rapidement que la compétence la plus précieuse n'est pas la puissance physique, mais la capacité à observer, à comprendre les mécanismes du monde et à anticiper les dangers.
Un aperçu trop court, mais prometteur
Difficile, en si peu de temps, d'évaluer l'ampleur du projet. Les environnements manquent encore de finition, l'interface n'est pas définitive, et le jeu montre qu'il est encore à un stade précoce de son développement. Pourtant, ce qui se dégage, c'est une sincère fidélité à la cohérence du premier épisode et une volonté d'approfondir ses mécaniques sans les simplifier pour autant.
Le jeu est prévu pour le troisième trimestre 2026, ce qui laisse amplement le temps au studio d'affiner ses systèmes et de parfaire l'univers. La question majeure reste l'équilibre entre la liberté totale et la difficulté. Le premier Outward a parfois frôlé l'excès de dureté, et il faudra voir si cette suite parvient à conserver son identité sans décourager les nouveaux venus. Le manque de direction assumé est un atout, mais c'est aussi un risque.
Enfin, on s'interroge sur l'intrigue, qui était peu présente dans cette démonstration. Les multiples introductions laissent présager une structure intéressante, mais il est impossible de savoir si la quête principale sera aussi marquante que l'aventure que chaque joueur se forgera par lui-même.
57 / 100
Points Forts
Points Faibles

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.

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