Test de Daimon Blades : un roguelike brutal, chaotique et terriblement prenant

Quand j’ai découvert Daimon Blades à la Gamescom cette année, j’ai tout de suite su que ce jeu allait me marquer. Développé par Streum On Studio, le titre m’a rappelé l’ambiance étrange et cryptique d’E.Y.E. Divine Cybermancy, mais transposée dans un univers centré sur le combat rapproché. C’est brutal, exigeant, parfois déroutant, mais surtout incroyablement addictif.

Un concentré d’action pure

Le concept est simple : on choisit une des six armes de départ, on suit un court tutoriel, puis on se jette dans la mêlée. Chaque niveau est une succession de combats sanglants contre des démons. Entre les attaques normales, les coups chargés, les dashs, les parades et les compétences spéciales, le jeu pousse le combat au corps à corps dans ses retranchements.

Les affrontements sont violents, intenses et visuellement percutants : le son des lames, les gerbes de sang, les membres qui volent... c’est un vrai défouloir. Par moments, le chaos devient difficile à suivre, mais cette frénésie participe aussi à l’adrénaline qui rend Daimon Blades si unique.

Une progression riche et exigeante

Chaque niveau propose des objectifs à remplir avant d’accéder à la salle suivante et récupérer des récompenses : bonus de santé, nouvelles compétences, attaques spéciales ou capacités d’alchimie.
Mais attention à la jauge de Corruption : à 100 %, la partie est terminée. Mourir augmente ce taux, mais certains éléments permettent de le réduire — à condition d’affronter encore plus d’ennemis, évidemment.

La progression repose aussi sur la collecte de ressources pour améliorer son équipement ou ses statistiques entre deux runs. C’est un système complet, avec de nombreuses options et une vraie sensation d’évolution à chaque partie.

Les Daimons, un système central

Chaque arme est liée à un Daimon, une entité générée de manière procédurale qui confère des bonus… mais aussi des malus. On peut les faire évoluer, renforcer leur lien avec le joueur et même les voir jouer des tours selon notre affinité avec eux. Ce système, à la fois stratégique et imprévisible, donne une vraie personnalité à chaque run.

En parallèle, on peut débloquer de nouvelles compétences, améliorer ses statistiques grâce aux Pierres célestes, ou créer des Talismans divins pour booster ses résistances et ses chances de loot. C’est dense, mais toujours gratifiant.

Coop, chaos et promesse d’avenir

Le jeu se découvre aussi en coop jusqu’à quatre joueurs, ce qui accentue encore le chaos ambiant — dans le bon sens du terme. Malgré une interface un peu brouillonne et une lisibilité parfois compliquée, Streum On propose ici une base solide, fun et prometteuse pour l’accès anticipé.

Côté narration, difficile d’en dire beaucoup pour l’instant. Le studio semble vouloir jouer sur l’ambiguïté et le mystère, à l’image de ses précédents titres.

Et sur Steam Deck ? Pas encore idéal

Sur le papier, Daimon Blades semble parfait pour le Steam Deck. En pratique, ce n’est pas encore le cas : même avec les réglages au minimum, les combats provoquent de grosses chutes de framerate (autour de 40-50 FPS), et l’interface dépasse de l’écran. Le studio promet d’optimiser tout ça, mais pour l’instant, mieux vaut y jouer sur PC.

Accessibilité et options

Bonne surprise : un onglet dédié permet d’ajuster la caméra, la force des coups, ou encore la visibilité des indicateurs de dégâts. Le jeu prend en charge les manettes, le cloud save, et propose plusieurs langues, mais pas encore le HDR.

Verdict

Avec Daimon Blades, Streum On Studios signe un retour convaincant à ses racines : un roguelike nerveux, intense et généreux en sensations fortes. Le gameplay, à mi-chemin entre chaos total et maîtrise millimétrée, donne envie d’y retourner encore et encore.

Malgré quelques défauts de jeunesse et une optimisation perfectible, le titre pose des bases solides. Si le studio tient ses promesses pendant l’accès anticipé, Daimon Blades pourrait bien devenir une référence du genre.