Test de Stick It To The Stickman : Un défouloir corporatif déjanté qui vaut le détour

Les développeurs de Free Lives sont de retour avec Devolver Digital pour nous livrer un nouveau titre qui pourrait bien faire parler de lui. Après nous avoir offert Broforce, Genital Jousting, GORN, Terra Nil ou encore Anger Foot, le studio nous propose cette fois Stick It To The Stickman. Mais ce nouveau jeu de combat arrive-t-il à tenir ses promesses ?

Un concept simple mais efficace

L'histoire de Stick It To The Stickman est d'une simplicité désarmante. Vous incarnez un modeste employé bonhomme bâton bleu d'une grande entreprise qui doit littéralement se battre pour gravir les échelons face aux loyalistes rouges de la compagnie. L'objectif ? Renverser le PDG actuel pour prendre sa place. Mais attention, le pouvoir corrompt : une fois au sommet, votre personnage passe du bleu au rouge et devient le nouveau dictateur de l'entreprise.

Cette boucle de gameplay constitue le cœur du jeu : commencer en bas de l'échelle, se battre pour monter au sommet et prendre le contrôle. Ce qui rend l'expérience intéressante, c'est la variété des employés disponibles.

21 employés aux capacités uniques

Stick It To The Stickman propose 21 types d'employés différents, chacun avec son propre mélange d'attaques et une capacité passive spécifique. Prenons deux exemples : le Stagiaire attaque avec une tasse de café lancée, un coup de pied retourné, un uppercut et un coup de pied frontal, tout en bénéficiant d'une capacité passive "multitâche" qui améliore sa santé à chaque attaque. Le Weeb, lui, dispose de coups de karatè, de lancers de couteau et peut courir comme un ninja, ce qui ne sert qu'à faire le beau mais reste amusant.

Tous les employés ne sont pas disponibles dès le départ. Il faut accomplir diverses tâches pour les débloquer : obtenir des promotions (qui donnent accès à de nouvelles attaques), utiliser certaines techniques ou améliorer la Finance Tower, le bâtiment où se déroule votre prise de pouvoir hostile.

Un système de difficulté modulable

La difficulté se règle via votre salaire de base : 6 dollars pour le mode facile, 9 pour le moyen et 15 pour le difficile. L'argent gagné sert à débloquer les améliorations de la Finance Tower et à acheter d'autres établissements comme le Centre de Satisfaction, le Centre d'Évaluation des Employés ou l'Arène de Combat. Ces lieux offrent des variantes de gameplay : le Centre d'Évaluation propose des phases de plateforme-combat, tandis que l'Arène organise des duels automatiques en un contre un.

Le point faible : un système de déblocage frustrant

Le système de déblocage constitue malheureusement le point le plus agaçant du jeu. Si gagner de l'argent reste assez simple, certains déblocages nécessitent des devises spécifiques comme des trombones ou de la sueur. Les quantités demandées sont parfois énormes, forçant à des sessions de farming de plusieurs heures pour débloquer certaines fonctionnalités. Le problème s'aggrave par le manque de variété dans les moyens d'obtenir ces devises, rendant la progression répétitive.

Heureusement, le jeu introduit progressivement ses mécaniques, rendant la courbe d'apprentissage très accessible.

Une maniabilité intuitive

Le contrôle du bonhomme bâton peut se faire au clavier/souris ou à la manette, cette dernière option semblant plus naturelle pour ce type de jeu. Les commandes restent simples : sauter, attaquer, interagir et attaque spéciale.

L'originalité réside dans le système d'attaques séquentielles. En reprenant l'exemple du Stagiaire, appuyer sur attaque lance d'abord la tasse de café, une seconde pression déclenche le coup de pied retourné, puis l'uppercut, et ainsi de suite. Les promotions permettent d'ajouter de nouvelles attaques à la séquence ou d'améliorer les existantes, rendant chaque partie différente.

Une réalisation technique soignée

Visuellement, Stick It To The Stickman opte pour un style coloré et cartoon. Les bonshommes bâtons gagnent en profondeur grâce à un éclairage et des ombrages intelligents, contrastant avec les arrière-plans ternes pour bien ressortir à l'écran. Les animations fluides accompagnent parfaitement l'action rapide du jeu.

La bande-son frappe fort avec des basses qui donnent du poids à l'action. Les effets sonores se démarquent aussi : chaque coup de poing, coup de pied ou tir de mitraillette possède sa propre personnalité audio. Seul bémol : les éléments comiques portés par les voix. Bien que claires et adoptant un style à la South Park avec les têtes qui bougent comme des marionnettes, les blagues deviennent rapidement répétitives.

Notre verdict

Stick It To The Stickman tient ses promesses. Malgré le farming parfois pénible et l'humour qui s'essouffle, le jeu dans son ensemble convainc. Son action nerveuse, ses graphismes colorés, sa bande-son travaillée et sa rejouabilité importante en font une nouvelle réussite pour Free Lives et Devolver Digital. Un titre qui saura séduire les amateurs de jeux de combat déjantés et accessibles.