Ça : Bienvenue à Derry épisode 2 : quand l’horreur dépasse le clown

Ça : Bienvenue à Derry épisode 2 : quand l’horreur dépasse le clown

Bienvenue à Derry, la série préquelle de Ça signée HBO, continue d’explorer les racines du mal qui gangrène la petite ville du Maine. Deux épisodes seulement, et déjà une évidence : la véritable horreur de Derry ne vient pas toujours d’un clown terrifiant, mais bien de ses habitants.

Dans l’épisode 2, Charlotte Hanlon (incarnée par Taylour Paige) en fait la douloureuse expérience. Nouvelle arrivante en ville, elle assiste à une scène glaçante : un groupe d’enfants s’acharne sur un camarade, sous les yeux d’adultes qui ne bougent pas. Personne ne dit un mot, personne n’agit. Animée par son passé d’activiste, Charlotte intervient pour protéger le garçon. Mais au lieu de la soutenir, les témoins se retournent contre elle, comme si elle était fautive.

Taylour Paige confie au média Polygon que cette scène lui a paru “aussi intemporelle qu’actuelle”. À une époque où beaucoup préfèrent filmer une injustice avec leur smartphone plutôt que d’intervenir, la série fait écho à une réalité dérangeante : notre passivité collective face à la violence.

« Au-delà du clown, ce qui est vraiment inquiétant, c’est notre capacité à détourner le regard », explique l’actrice. Pour elle, ce comportement est profondément anormal — et c’est précisément ce que sa famille, les Hanlon, ressent en découvrant Derry. Ils refusent d’accepter la résignation ambiante, ce “c’est comme ça” qui justifie tout.

Bien que Ça : Bienvenue à Derry se déroule plusieurs décennies avant Ça, la série semble tendre un miroir à notre époque. Entre racisme ordinaire, violences banalisées et indifférence générale, la ville fictive du Maine reflète une société bien réelle. Taylour Paige souligne d’ailleurs que “le plus effrayant aujourd’hui, c’est notre confusion morale : on sait ce qui est juste ou non, mais on ne réagit plus”.

Tout comme Ça reflétait les angoisses des années 1980, Ça : Bienvenue à Derry capture celles de notre temps : la peur, la haine, et surtout, le silence qui les entretient. Et c’est peut-être là la forme d’horreur la plus universelle de toutes.

Alexandre Leroux
A propos de l'auteur

Alexandre Leroux

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