Les navigateurs alternatifs gagnent du terrain en Europe grâce à de nouvelles règles

Les navigateurs alternatifs gagnent du terrain en Europe grâce à de nouvelles règles

C'est un petit vent de fraîcheur qui souffle sur le paysage numérique européen. Depuis le 7 mars, les géants de la tech tels qu'Apple, Google et Microsoft ont dû se plier à une nouvelle règle plutôt sympa : proposer aux utilisateurs de leurs plateformes une petite liste bien fournie de navigateurs web, pour que chacun puisse choisir son chouchou par défaut. Et figurez-vous, les premiers échos de cette nouvelle pratique sont plutôt positifs.

Alors, de quoi s'agit-il exactement ? Sous la pression du règlement européen sur les marchés numériques, nos amis les contrôleurs d'accès que sont Apple avec iOS, Google avec Android et Microsoft avec Windows doivent désormais laisser la porte ouverte à la concurrence en matière de navigateurs web. Chez Apple, par exemple, dès que vous lancez Safari après avoir mis à jour votre appareil à iOS 17.4, bam, une liste de navigateurs s'offre à vous. Google n'est pas en reste et propose un choix similaire sur ses smartphones Pixel, tandis que chez Microsoft, cette sélection fait partie du processus de configuration de Windows.

Et vous savez quoi ? Les utilisateurs semblent kiffer avoir le choix. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Safari n'est pas le roi incontesté de la jungle des navigateurs. Brave, par exemple, a vu ses installations grimper en flèche. Aloha, ce petit navigateur qui nous vient de Chypre, a vu sa popularité dans l'UE bondir de 250 % en mars seulement, se hissant au deuxième rang de ses marchés, juste derrière... devinez qui ? Ecosia, DuckDuckGo et Vivaldi ne sont pas en reste et attirent eux aussi de plus en plus d'utilisateurs européens.

Cependant, malgré ces belles histoires de succès, tout n'est pas encore au point. Il semblerait que l'apparition de ces fameux panneaux de sélection relève un peu du coup de dé. Mozilla, qui est derrière Firefox, a relevé que seulement 19 % des utilisateurs d'iPhone en Europe ont eu la chance de voir cette liste. Et Vivaldi, sans mâcher ses mots, critique un processus tellement tordu que les gens finissent par choisir Safari ou un autre navigateur déjà bien connu, simplement parce qu'ils ne veulent pas se prendre la tête. C'est d'ailleurs un point qui a attiré l'attention de Bruxelles, qui a lancé quelques enquêtes sur la façon dont Apple gère cette affaire, suspectant que la conception même de ce panneau puisse limiter les choix des utilisateurs.

Bref, même si on n'est pas encore tout à fait là où on aimerait être, ces premiers pas vers plus de choix et de diversité dans le monde des navigateurs web sont plutôt encourageants. Qui sait, peut-être que d'ici peu, naviguer sur le web sera devenu une expérience aussi variée et colorée que la toile elle-même.

Source : Reuters

Yannis Calvo
A propos de l'auteur

Yannis Calvo

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.