OpenAI poursuivi en justice pour le nom d'une fonctionnalité de Sora 2

OpenAI poursuivi en justice pour le nom d'une fonctionnalité de Sora 2

Le générateur de vidéos par intelligence artificielle Sora 2 d'OpenAI vient à peine de sortir qu'il se retrouve déjà au cœur d'une bataille juridique. En cause : le nom d'une de ses fonctionnalités phares, baptisée "Cameo", qui permet d'insérer des visages dans des vidéos générées par IA.

Après le succès retentissant de la première version, OpenAI a frappé fort avec Sora 2. L'outil, accompagné d'une plateforme sociale qui rappelle TikTok, a dépassé toutes les attentes. Parmi ses fonctionnalités les plus marquantes, Cameo se démarque particulièrement : elle offre la possibilité d'appliquer n'importe quel visage sur des personnages vidéo, que ce soit pour recréer l'apparence de personnes disparues ou simplement pour s'amuser à mettre son propre visage ou celui d'un proche dans une scène.

Mais voilà le problème : le nom "Cameo" appartient déjà à une autre entreprise. Cette société propose depuis plusieurs années un service permettant d'acheter des vidéos personnalisées réalisées par de vraies célébrités. Quand Steven Galanis, le PDG de Cameo, a découvert qu'OpenAI utilisait ce même nom pour son outil de génération vidéo, il a d'abord tenté de régler le conflit à l'amiable. Face au refus d'OpenAI d'abandonner cette appellation, l'entreprise n'a eu d'autre choix que de porter l'affaire devant la justice.

Une confusion volontaire selon les plaignants

Dans leur plainte, les représentants de Cameo ne mâchent pas leurs mots : "Par les agissements décrits dans cette plainte, OpenAI s'est sciemment approprié une marque déposée bien établie au niveau fédéral, en ignorant le risque manifeste de confusion pour les consommateurs et le préjudice irréparable qui sera causé aux droits et à la réputation de la marque Cameo."

Mais le problème va au-delà d'une simple question de nom. L'entreprise Cameo estime qu'OpenAI empiète directement sur son territoire commercial. Leur service consiste justement à vendre des vidéos personnalisées de célébrités, tandis que Sora 2, grâce à sa technologie de deepfake, permet de créer des contenus similaires, et ce, sans débourser un centime.

Selon la plainte, cette situation crée une concurrence déloyale : "Les utilisateurs cherchant une vidéo personnalisée d'une célébrité pouvaient soit utiliser le service Cameo du plaignant pour réserver un talent et recevoir une vidéo authentique et personnalisée réalisée par cette célébrité, soit utiliser le service 'Cameo' de Sora pour créer une vidéo générée par IA extrêmement réaliste mettant en scène le visage d'une célébrité."

Cette affaire soulève des questions importantes sur l'utilisation des marques déposées dans l'écosystème de l'intelligence artificielle, un secteur qui évolue à une vitesse fulgurante, parfois plus vite que les cadres juridiques établis.

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.