Test de Tron: Catalyst – Un jeu stylé qui manque un peu de peps

Tron: Catalyst attire d’emblée l’œil avec son esthétique rétro-futuriste aux néons flashy, héritée de l’univers culte de Tron. Ce jeu d’action en vue de dessus nous plonge dans un nouveau monde virtuel, où l’on incarne Exo, un programme-coursier pris au cœur d’un complot menaçant l’existence même du serveur.

Sur le papier, l’histoire promet : un affrontement politique entre l’organisation autoritaire Core et le mouvement rebelle Automata, le tout sur fond de grande réinitialisation. Dans les faits, l’univers reste trop peu approfondi pour vraiment captiver. On sent le potentiel, mais beaucoup de choses semblent survolées.

Un gameplay efficace mais sans surprise

Le système de jeu tourne autour de combats nerveux, avec des contrôles réactifs et des animations bien rythmées. Balancer son disque lumineux contre les murs ou esquiver une patrouille de flics numériques, c’est fun… pendant un temps. Le souci, c’est que la mécanique tourne vite en rond. Même avec des ajouts progressifs (comme voler les compétences d’un ennemi), la routine ne se brise jamais vraiment. On spamme esquives et attaques de base, et ça suffit souvent pour passer.

Un système d’infiltration fait aussi son apparition, mais il semble avoir été ajouté sans grande conviction. En général, foncer dans le tas reste plus rapide et tout aussi efficace.

La mécanique de "Glitch" : une belle idée, sous-exploitée

Un concept intéressant émerge malgré tout : le "Glitch". Il permet de remonter dans le temps en redémarrant le niveau tout en conservant ses progrès (compétences, raccourcis, connaissances). Une idée brillante sur le papier, mais utilisée de façon trop linéaire. Il n’y a que peu de moments où l’on se dit « tiens, si j’utilisais le Glitch pour explorer une nouvelle voie ». Résultat : on s’en sert surtout quand le jeu nous y pousse.

Design sympa, ambiance qui manque de relief

Visuellement, Tron: Catalyst est fidèle à l’univers de la franchise, avec des personnages au look original et facilement reconnaissables. Mais le style cartoon des dialogues tranche un peu trop avec l’ambiance sombre et post-apocalyptique que le jeu tente d’installer. Les doublages sont corrects, mais inégaux, et certains moments perdent en intensité.

Et la musique dans tout ça ?

C’est probablement la plus grosse déception. Quand on pense Tron, on pense immédiatement à Daft Punk ou Trent Reznor. Ici, la bande-son oscille entre électronique discrète et orchestre passe-partout, sans jamais marquer les esprits. Même avec un bon casque, elle reste trop lisse, trop générique. Pour un univers aussi iconique, on s’attendait à quelque chose de plus mémorable.

Court, mais pas trop mal rythmé

La bonne surprise, c’est que Tron: Catalyst ne cherche pas à en faire trop. Il se termine en moins de 12 heures, ce qui évite qu’on se lasse. Dans un monde où beaucoup de jeux s’éternisent inutilement, ce format compact est plutôt bienvenu.

Verdict : un jeu "juste bien"

Tron: Catalyst n’est ni un échec, ni une révélation. C’est un jeu « moyen + » : le genre que l’on termine sans regret, mais sans frissons non plus. Il fait le job, coche les cases, mais ne marque pas les mémoires. On sent que l’équipe avait de bonnes idées, notamment avec la mécanique de Glitch, mais elles ne sont pas allées assez loin.

C’est le genre de jeu qu’on lance entre deux gros titres, quand on a envie de souffler un peu. Pas révolutionnaire, pas inoubliable, mais plutôt honnête. Et parfois, ça suffit.