Test de Dune Awakening : une survie intense sur la planète des sables

Avec Dune Awakening, le studio Funcom s’attaque à un monument de la science-fiction en adaptant l’univers de Frank Herbert – popularisé à nouveau par Denis Villeneuve au cinéma – dans un jeu de survie multijoueur en ligne. Oubliez Paul Atréides : ici, vous incarnez un survivant anonyme largué sur Arrakis, obligé de se battre pour chaque goutte d’eau et chaque instant de répit. Le pari était risqué. Mais le résultat ? Plutôt prometteur.

Un jeu fidèle à l’univers de Dune

Dès les premières minutes, Dune Awakening impressionne par le respect qu’il témoigne à la saga. L’ambiance est pesante, le désert immense, et chaque pas semble risquer d’attirer un ver des sables. La chaleur, la déshydratation et les vibrations deviennent des menaces aussi sérieuses que les pillards ou les soldats Sardaukars. Et cette tension constante rend l’exploration captivante.

Les développeurs ne se contentent pas d’habiller un jeu classique d’un décor connu. L’univers de Dune infuse chaque mécanique : boire de l’eau croupie pour survivre, récupérer les ressources sur les corps ennemis, éviter les vibrations qui attirent les vers… même le crafting tient compte des règles d’Arrakis. Par exemple, un équipement trop technologique augmente votre efficacité, mais attire les créatures. Malin.

Traverser Arrakis, c’est une épreuve en soi

Le monde ouvert est vaste, beau, et surtout dangereux. On y trouve des ruines Fremen, des bases à piller, des ressources à récolter… mais entre chaque objectif, il faut braver les dunes, avec en fond sonore le grondement inquiétant d’un ver prêt à surgir. Heureusement, vous n’êtes pas toujours à pied : motos des sables et ornithoptères sont de la partie. Et si vous êtes patient, vous pourrez même, plus tard dans le jeu, apprivoiser un ver pour le chevaucher.

Seul bémol : malgré une direction artistique réussie, les graphismes ne tiennent pas toujours la route sur les machines les plus puissantes. Les textures sont parfois un peu plates et les effets manquent de profondeur. Un détail qui n’empêche pas l’immersion, mais qui laisse un goût d’inachevé pour les plus exigeants.

Une boucle de gameplay classique mais efficace

Côté progression, Dune Awakening suit les codes du survival : on collecte, on craft, on améliore son équipement et sa base. Cela fonctionne bien, surtout pour les amateurs du genre, même si ceux qui espéraient une expérience plus axée sur la narration ou une aventure solo riche en rebondissements risquent d’être déçus.

La trame principale manque d’intensité et les cinématiques peinent à captiver. Ce n’est pas mauvais, mais on se surprend vite à zapper l’histoire pour foncer débloquer un meilleur distil ou améliorer sa base. Pour beaucoup, ce sera un frein. Pour les joueurs fans de survie, c’est la promesse d’une boucle addictive.

Des combats simples, mais pas dénués d’intérêt

Les affrontements sont directs : on tire ou on frappe jusqu’à ce que l’ennemi tombe. Pas de combos complexes, mais quelques subtilités intéressantes. Les boucliers bloquent les attaques rapides, il faut donc adapter son timing. On peut aussi utiliser des compétences comme ralentir les balles, les dévier ou s’aider d’un grappin. Ce n’est pas révolutionnaire, mais suffisant pour varier un peu les affrontements.

Le système de personnalisation permet d’adapter son style avec des compétences actives et passives. De quoi offrir un peu de profondeur sans pour autant bouleverser l’expérience.

Verdict : une aventure rude mais pleine de potentiel

Dune Awakening réussit là où on ne l’attendait pas forcément. Il ne révolutionne pas le genre, mais il parvient à proposer une expérience cohérente, exigeante et surtout fidèle à l’univers de Dune. La survie sur Arrakis est une lutte de chaque instant, et les choix de gameplay mettent habilement en valeur les spécificités de cette planète aussi fascinante qu’impitoyable.

Si vous aimez les jeux de survie et que vous êtes prêt à vous perdre dans le désert, le voyage vaut le détour. Ce n’est pas une aventure portée par son scénario, mais bien par l’exploration, la progression et la survie.