Critique Ironheart : l’armure est là, mais le cœur n’y est pas
- 26/06/2025 à 15:15

Marvel tente un nouveau départ avec Ironheart, sa dernière série diffusée sur Disney+… mais le résultat est loin de faire l’unanimité. Après avoir découvert les six épisodes en avant-première, voici notre avis, sans spoilers, mais sans filtre non plus.
Un projet hérité d’une époque révolue
Ironheart est l’un des derniers vestiges d’un modèle de production que Marvel cherche désormais à abandonner. Développée avant la restructuration de Marvel Studios sur les séries, elle n’a pas bénéficié du suivi créatif aujourd’hui privilégié (comme un véritable showrunner ou un cadre narratif plus resserré). Résultat : une impression de flottement qui traverse l’ensemble de la saison.
Longtemps repoussée, la série fait figure de miraculée. Elle devait à l’origine s’inscrire dans Armor Wars (aujourd’hui disparu des radars), et elle reprend une partie de ses thématiques : héritage technologique, intelligence artificielle et responsabilité morale. Mais ce patchwork d’idées, s’il intrigue sur le papier, manque de liant à l’écran.
Une héroïne convaincante, dans un cadre mal défini
On retrouve Riri Williams (introduite dans Black Panther : Wakanda Forever) dans une suite directe des événements du film. Inventive, brillante et rebelle, elle se heurte aux règles du MIT et finit par rentrer à Chicago pour poursuivre seule ses travaux. C’est là que les ennuis commencent, notamment lorsqu’elle croise la route de The Hood, un antagoniste aux motivations floues et aux pouvoirs liés à la magie.
Dominique Thorne, dans le rôle principal, livre une prestation solide et bien plus nuancée que dans Wakanda Forever. Son interprétation, touchante et énergique, donne envie de la suivre. Mais autour d’elle, les enjeux peinent à se stabiliser. La série tente d’aborder beaucoup de choses à la fois : la famille, la technologie Stark, les dilemmes moraux, la magie, le crime organisé… sans vraiment approfondir aucun de ces thèmes.
Des intentions intéressantes, une exécution désordonnée
L’univers d’Iron Man n’est jamais bien loin. La série multiplie les clins d’œil à Tony Stark, jusqu’à intégrer un personnage-clef en lien avec lui (surprise préservée). On retrouve aussi cette idée d’une jeune génie capable de créer des merveilles technologiques dans son garage. Mais là où Iron Man brillait par sa cohérence et son rythme, Ironheart donne l’impression d’un enchaînement de scènes sans véritable progression dramatique.
Même les rares scènes d’action manquent d’ampleur et de finition. Les effets spéciaux sont inégaux, et les armures, pourtant centrales, divisent par leur design. Quant à The Hood, incarné par Anthony Ramos, il n’arrive jamais à imposer son aura de méchant charismatique. Son look comme son écriture laissent à désirer.
Un final qui tente de raccrocher les wagons
La diffusion express (deux fois trois épisodes en deux semaines) trahit sans doute une envie d’expédier un projet jugé encombrant par Disney. Le final apporte quelques réponses, tease de possibles retours, et insère un clin d’œil post-générique qui laissera les fans du MCU sur le qui-vive. Mais l’ensemble ressemble plus à un devoir rendu qu’à un vrai moment de télévision marquant.
Verdict
Ironheart n’est pas une série honteuse, loin de là. Elle bénéficie d’une actrice principale convaincante et d’idées qui auraient pu fonctionner avec plus de rigueur. Mais son manque de cohésion, son rythme bancal et ses antagonistes peu marquants font d’elle une série oubliable. Elle mérite d’exister, peut-être, mais dans un MCU qui cherche à se réinventer, elle symbolise surtout ce que Marvel veut désormais laisser derrière lui.
À voir si vous êtes curieux… mais pas forcément indispensable.

Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.
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