Les artisans de l'IA: Lumière sur ces héros méconnus

Les artisans de l'IA: Lumière sur ces héros méconnus

On a tendance à croire que les intelligences artificielles, comme ChatGPT, Dall-E, ou encore Copilot, s'en sortent toutes seules. On imagine des programmes futuristes, perchés dans le cloud, qui n'ont besoin de personne pour briller. Mais, détrompez-vous : derrière ces prouesses technologiques se cachent des humains, bien réels, qui jouent les guides entre le bien et le mal pour ces IA.

Parlons des vrais héros de cette histoire : des milliers de personnes qui, chaque jour, plongent dans un océan de textes souvent sombres pour apprendre aux IA à naviguer entre les lignes. Ces gardiens de l'éthique digitale sont confrontés à tout ce que l'internet a de plus noir à offrir, dans l'unique but de rendre les IA plus responsables dans leurs réponses.

Leur quotidien? Pas vraiment celui dont on rêve. Imaginez être payé seulement 150 euros par mois pour digérer, jour après jour, des récits de violences inimaginables. C'est le témoignage de Mophat Okinyi, un Kenyan qui a œuvré dans l'ombre d'OpenAI. Même après avoir quitté ce job, les échos de ces lectures macabres le hantent encore.

Et il n'est pas un cas isolé. Comme les modérateurs de contenu sur les réseaux sociaux, ces travailleurs de l'ombre sont souvent basés dans des pays où les fins de mois sont difficiles : Venezuela, Philippines, Madagascar, pour ne citer qu'eux. Une étude de la Banque mondiale souligne l'ampleur de cette armée discrète, estimant leur nombre entre 154 et 435 millions à travers le monde. Un chiffre astronomique, qui reste néanmoins vague, car peu d'entreprises tiennent à mettre en avant cette facette de l'IA.

Mais pourquoi continuer, alors? L'étude pointe du doigt une double facette : d'un côté, ces emplois permettent à certains de s'insérer professionnellement, offrant une opportunité à des jeunes, des femmes, des moins qualifiés. De l'autre, ils offrent peu, voire aucune protection sociale à ces travailleurs indispensables.

Indispensables, oui, car sans eux, bon nombre de technologies qui nous sont familières ne fonctionneraient tout simplement pas. Que ce soit les IA de reconnaissance vocale, celles qui équipent les voitures autonomes, ou même les algorithmes de Google, tous ont besoin de ces humains dans l'ombre pour être vraiment efficaces.

Chaque fois que vous profitez d'une petite merveille numérique, souvenez-vous : il y a probablement une armée de travailleurs sous-payés qui rend tout cela possible. Ça donne à réfléchir, non?

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.