ChatGPT Atlas contourne les murs payants mais évite certains médias
OpenAI a lancé en octobre dernier ChatGPT Atlas, son navigateur dopé à l'intelligence artificielle. L'outil promet de simplifier la vie des utilisateurs en effectuant automatiquement des recherches et même des achats sur le web. Mais une enquête du Tow Center for Digital Journalism vient de mettre en lumière un fonctionnement pour le moins problématique.
Un accès privilégié aux contenus payants
Le centre de recherche a découvert qu'Atlas parvient à contourner les murs payants de nombreux sites d'information. Lors de tests, le navigateur a réussi à extraire l'intégralité d'un article de 9 000 mots du MIT Technology Review, pourtant réservé aux abonnés. En comparaison, une recherche identique effectuée directement sur ChatGPT s'est soldée par un échec, l'outil indiquant ne pas pouvoir accéder au contenu bloqué.
Cette capacité à franchir les barrières de protection pose évidemment question. Les éditeurs de presse comptent sur ces murs payants pour rentabiliser leur travail et financer leurs rédactions. Le contournement systématique de ces protections pourrait fragiliser leur modèle économique.
Des zones d'ombre stratégiques
Plus surprenant encore : Atlas semble éviter soigneusement certains contenus spécifiques. Le navigateur se montre particulièrement prudent avec les médias appartenant à des entreprises en conflit juridique avec OpenAI. Le New York Times, qui a porté plainte contre OpenAI et Microsoft pour violation de droits d'auteur, fait notamment partie de cette liste.
Toutefois, l'intelligence artificielle trouve des moyens détournés pour fournir ces informations. Le Tow Center a observé qu'Atlas reconstituait des articles du Times en compilant des informations provenant d'autres sources disponibles sur le web.
Un défi majeur pour les éditeurs
Cette situation illustre l'impuissance des défenses traditionnelles face aux nouvelles technologies d'IA. Les murs payants et les systèmes de blocage de robots, qui fonctionnaient jusqu'à présent, ne constituent plus des barrières efficaces. Les agents d'IA peuvent désormais accéder aux contenus journalistiques et les réutiliser sans autorisation préalable.
Le Tow Center souligne l'incertitude qui entoure l'avenir de ces navigateurs IA : remplaceront-ils les moteurs de recherche classiques ? Difficile à prédire. Mais une chose est certaine : les éditeurs devront trouver rapidement de nouvelles solutions pour protéger leurs contenus et préserver leurs revenus.
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A propos de l'auteur
Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.
