Le créateur de Dead Space veut sauver l'industrie du jeu vidéo grâce à l'IA

Le créateur de Dead Space veut sauver l'industrie du jeu vidéo grâce à l'IA

L'industrie du jeu vidéo traverse une période difficile, et Glen Schofield ne prend pas de gants pour le dire. Le créateur de Dead Space, ce chef-d'œuvre de survival horror spatial sorti en 2008, dresse un constat alarmant : « Elle est brisée. Elle est battue, malmenée, nos développeurs sont épuisés, ils encaissent depuis des années. »

Face à cette situation préoccupante, Schofield voit dans l'intelligence artificielle une planche de salut potentielle. Une vision qui ne fait pas l'unanimité dans le secteur. L'éditeur de GTA 6 doute par exemple que l'IA puisse accélérer le développement des jeux, tandis que l'équipe derrière Baldur's Gate 3 reste également sceptique quant à son utilisation. À l'inverse, d'autres figures du milieu, comme le patron de Donjons et Dragons, affichent leur enthousiasme pour cette technologie émergente.

L'IA comme outil de productivité, pas comme remplaçant

Pour Glen Schofield, l'intelligence artificielle ne représente pas une menace pour les créateurs. « L'IA n'est pas là pour nous remplacer », insiste-t-il. « Elle est là pour nous rendre plus rapides, meilleurs et plus efficaces. Et l'IA est pour tout le monde, vraiment. Pas seulement pour les réalisateurs ou les artistes, mais aussi pour les scénaristes et les responsables marketing. »

Le vétéran de l'industrie appelle les dirigeants des studios à prendre les devants : « Les dirigeants, propriétaires, fondateurs... devraient commencer à former leurs équipes à l'IA, dès que possible. Peu importe que je sois chez EA, Activision ou Namco, on devrait collaborer au moins sur la formation. Ce serait d'une grande aide, car je sais qu'on va recommencer à embaucher. »

Le retour surprise de l'E3 dans l'équation

Mais Schofield ne s'arrête pas là. Il propose une autre solution, plus surprenante : faire revivre l'E3, l'emblématique salon du jeu vidéo qui a fermé ses portes définitivement en 2024.

« Faites revenir l'E3 », lance-t-il. « C'est le patriarche de tous les salons. Et je peux vous dire que chaque E3 auquel j'ai participé a rendu mes jeux meilleurs. Il n'y a peut-être pas de formule claire pour prouver le retour sur investissement, mais chaque jeu s'améliorait après l'E3. »

Une proposition audacieuse qui témoigne de la nostalgie d'une époque où l'industrie semblait plus dynamique et moins fragmentée. Reste à savoir si ces idées trouveront écho auprès des acteurs majeurs du secteur.

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.