Sora 2 : OpenAI contraint de durcir les règles face à la colère des ayants droit

Sora 2 : OpenAI contraint de durcir les règles face à la colère des ayants droit

Le nouveau générateur de vidéos par intelligence artificielle d'OpenAI connaît un succès fulgurant. Mais l'utilisation massive de personnages protégés par le droit d'auteur provoque déjà des tensions avec les grands studios.

OpenAI vient tout juste de lancer Sora 2, la version améliorée de son générateur de vidéos alimenté par intelligence artificielle, moins de deux ans après la première mouture. L'outil s'accompagne d'une plateforme de partage inspirée de TikTok, permettant aux créateurs de diffuser facilement leurs productions. Le succès dépasse toutes les prévisions : les utilisateurs produisent bien plus de contenus que ce qu'OpenAI avait anticipé.

Problème : une partie significative de ces vidéos met en scène des personnages iconiques comme Mario ou Bob l'Éponge, sans autorisation de leurs propriétaires. Ces créations ont rapidement attiré l'attention des détenteurs de droits, qui n'ont pas tardé à réagir.

Hollywood monte au créneau

La Motion Picture Association (MPA), qui défend les intérêts des plus grands studios hollywoodiens comme Disney, Universal Pictures ou Warner Bros. Discovery, a rapidement interpellé OpenAI. L'organisation affirme clairement que la responsabilité de prévenir les violations incombe à l'entreprise créatrice de ChatGPT, et non aux détenteurs de droits. La MPA rappelle que le droit d'auteur, solidement établi, protège les créateurs et s'applique pleinement dans ce contexte.

La réponse d'OpenAI

Sam Altman, le patron d'OpenAI, a réagi en expliquant que son entreprise souhaite laisser les ayants droit déterminer la conduite à tenir. Il souligne que plusieurs détenteurs de droits voient d'un bon œil cette nouvelle forme de fiction interactive créée par les fans, estimant qu'elle apporte de la valeur. Toutefois, ces derniers souhaitent pouvoir définir précisément comment leurs personnages peuvent être utilisés, voire interdire totalement leur exploitation.

Sam Altman reconnaît par ailleurs que le système n'est pas infaillible. Selon lui, certains contenus problématiques parviendront probablement à échapper aux contrôles, du moins dans un premier temps. Il faudra affiner progressivement les mécanismes de modération pour limiter ces cas limites.

Cette situation illustre les défis auxquels font face les entreprises développant des outils d'intelligence artificielle générative : trouver l'équilibre entre créativité des utilisateurs et respect de la propriété intellectuelle.

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.