Google lance Gemini spécialement conçu pour les administrations

Google vient d'annoncer le lancement d'une version spéciale de son intelligence artificielle Gemini, destinée exclusivement aux agences gouvernementales. Cette nouvelle plateforme baptisée "Gemini for Government" regroupe plusieurs outils puissants dans une seule interface, notamment la génération d'images et la création d'agents intelligents.

Une suite complète d'outils pour l'administration

Gemini for Government intègre des fonctionnalités déjà existantes comme NotebookLM, mais y ajoute des capacités de recherche de niveau entreprise et des outils de génération vidéo et d'images. L'objectif affiché de Google est clair : automatiser les tâches administratives grâce à des agents d'intelligence artificielle.

La plateforme propose dès le départ des agents pré-configurés pour la recherche approfondie et la génération d'idées. Mais les agences qui adoptent cette solution pourront également créer leurs propres agents personnalisés selon leurs besoins spécifiques.

Sécurité et conformité au rendez-vous

Conscient des enjeux sensibles liés aux données gouvernementales, Google a intégré des fonctionnalités de protection contre les menaces et de confidentialité des données. La plateforme respecte les standards de sécurité cloud les plus exigeants comme Sec4 et FedRAMP.

Une guerre des prix qui fait rage

Le tarif proposé par Google ne passe pas inaperçu : seulement 0,50 dollar par an pour les agences gouvernementales, avec des options payantes pour des fonctionnalités de sécurité supplémentaires. Ce prix agressif constitue une attaque directe contre OpenAI et Anthropic, qui ont tous deux annoncé des offres à 1 dollar ces derniers mois.

L'ombre du plan d'action de Trump

Cette bataille commerciale se déroule dans le contexte du plan d'action sur l'intelligence artificielle annoncé par le président Donald Trump en juillet. L'administration Trump affiche trois objectifs : stimuler le développement de l'IA, en faire un produit d'exportation américain et éliminer les "biais idéologiques" des modèles d'IA.

Cependant, les détails de ce plan soulèvent des interrogations. Il prévoit notamment que les agences fédérales puissent retenir les financements liés à l'IA aux États qui adoptent des réglementations jugées "contraignantes". Le plan confie également à la Commission fédérale des communications un rôle dans la régulation de l'IA, concentrant encore plus de pouvoir théorique dans l'exécutif.

Cette course à l'armement technologique entre les géants de l'IA illustre l'importance stratégique que représente désormais le marché gouvernemental dans ce secteur en pleine expansion.