Google contre-attaque après sa condamnation pour abus de position dominante
- 02/06/2025 à 08:25

Google ne compte pas en rester là. Après avoir été reconnu coupable d’abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche, le géant de la tech a annoncé son intention de faire appel. Dans une publication sur X (anciennement Twitter), l’entreprise affirme que la décision du tribunal fédéral est injustifiée et qu’elle risque de nuire aux utilisateurs.
« Nous attendons l’avis officiel du tribunal, mais nous restons convaincus que la décision initiale est erronée, et nous préparons notre appel », a indiqué Google.
Pour rappel, cette affaire a démarré en 2020, lorsque le Département de la Justice américain (DOJ) a attaqué Google en justice. En ligne de mire : les pratiques de l’entreprise pour maintenir sa position dominante, comme ses accords avec Apple ou Samsung pour être le moteur de recherche par défaut, ou encore l’utilisation de Chrome pour favoriser son propre moteur.
Parmi les solutions proposées par le DOJ : interdire ces accords, forcer Google à ouvrir son moteur à la concurrence via des licences, ou même revendre le navigateur Chrome ainsi que le projet open-source Chromium.
Google, de son côté, estime que ces mesures vont trop loin. La firme met en garde contre des risques pour la vie privée des utilisateurs, un contrôle excessif des données par le gouvernement, et un terrain trop favorable à certains concurrents très bien financés. À la place, elle propose d’assouplir ses accords et de mettre en place un comité de surveillance indépendant.
En août 2024, le juge fédéral Amit Mehta a donné raison au DOJ : selon lui, Google détient bien un monopole illégal sur la recherche en ligne, notamment grâce à son contrôle sur Chrome, qui lui permettrait de générer encore plus de trafic… et de revenus.
Mais cette affaire dépasse le simple cadre des moteurs de recherche. Elle pourrait avoir un impact majeur sur le développement de l’intelligence artificielle. Avec des technologies comme les assistants vocaux ou les IA conversationnelles qui dépendent fortement de la recherche web, un changement d’équilibre pourrait ouvrir la porte à de nouveaux acteurs. Pendant le procès, un dirigeant d’OpenAI a d’ailleurs déclaré que son entreprise serait intéressée par le rachat de Chrome si Google était contraint de le vendre.
L’enjeu est donc de taille. Ce bras de fer entre Google et la justice américaine pourrait bien redessiner l’avenir du web et de l’IA.

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.
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