Gabriel Attal mise sur l'IA pour révolutionner les services publics

Gabriel Attal mise sur l'IA pour révolutionner les services publics

Gabriel Attal a une vision bien précise pour l'avenir : il souhaite intégrer l'intelligence artificielle dans nos services publics et nos démarches administratives. Alors, est-ce que l'IA va nous faciliter la vie ou compliquer les choses ? On pourrait avoir la réponse plus vite qu'on ne le pense. Récemment, le Premier ministre a clairement montré son engouement pour cette technologie.

Actuellement, l'IA est partout et le gouvernement ne veut surtout pas rater cette vague. En visite dans les Hauts-de-Seine le 23 avril 2024, Gabriel Attal a partagé son désir d'utiliser les grandes capacités des modèles de langage pour alléger le quotidien aussi bien des agents administratifs que des citoyens. "Débureaucratisons l'administration et simplifions nos quotidiens," a-t-il déclaré avec conviction devant des journalistes et des fonctionnaires.

Prenons l'exemple des questions sur les impôts. Selon le Premier ministre, l'IA pourrait prendre en charge la rédaction des réponses aux 16 millions de demandes annuelles traitées en ligne par les services fiscaux. Même les projets environnementaux, comme les parcs éoliens ou les plans d'urbanisme, bénéficieraient d'une pré-analyse par IA, a-t-il ajouté. "Choisissons l'IA, ne la subissons pas", a-t-il insisté.

Cependant, il est hors de question de laisser des IA comme ChatGPT ou d'autres développées par les GAFAM manipuler des données aussi sensibles que nos déclarations d'impôts. Le modèle d'IA promu par Gabriel Attal est totalement "souverain". Et il porte un nom : Albert. Développé par la Direction interministérielle du numérique (DINUM), Albert est déjà testé dans certains secteurs administratifs, notamment par la Direction générale des Finances publiques et les Maisons France Services.

Lorsqu'il est utilisé dans ces services, Albert aide les conseillers à trouver rapidement les réponses adéquates aux questions des usagers, en naviguant agilement à travers les textes de loi. Mais Gabriel Attal assure qu'Albert ne remplacera pas les agents. Selon lui, l'IA va permettre de se concentrer sur l'aspect humain en libérant les agents des tâches rébarbatives.

L'intégration de l'IA dans les services de l'État n'est pas nouvelle. On se souvient, par exemple, que l'an dernier, le fisc avait utilisé des photos satellites et de l'analyse d'image pour détecter les piscines non déclarées. Cette fois, les ambitions sont clairement plus élevées. Pour les plus curieux, le code source d'Albert est accessible sur GitHub.

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.