Poutine veut que la Russie développe ses propres consoles de jeu

Vladimir Poutine a jeté un pavé dans la mare du gaming : il imagine un futur où la Russie brillerait avec ses propres consoles de jeu, aussi bien de salon que portables, et un écosystème de jeux développé par des talents locaux. Oui, vous avez bien lu, il envisage même une plateforme dédiée au cloud gaming. Autant vous dire que ce projet, c'est pas de la tarte : on parle d'un bon dix ans de labeur, surtout que côté expertise dans ce domaine, on repartira de zéro.

La Russie et le jeu vidéo, c'est une vieille histoire d'amour. Qui n'a jamais passé des heures sur Tetris ? Plus récemment, des pépites comme Escape from Tarkov ont fait la fierté nationale. D'après les infos d'Insider Gaming, qui tirent leurs sources du journal russe Kommersant, notre cher Poutine aurait officiellement demandé à ce qu'on se lance dans la création de ces fameuses consoles russes.

Le but ? Faire un joli pied de nez aux sanctions et aux interdictions d'importer des consoles étrangères en se dotant de nos propres bijoux technologiques. Le Kremlin se donne jusqu'au 15 juin pour voir si le rêve peut devenir réalité.

Lors d'un sommet économique, l'idée a été de jauger l'intérêt pour un tel projet et de commencer à esquisser un planning. Mais soyons clairs, la route sera longue : avec zéro base et un manque criant d'experts russes dans le secteur, on parle d'une décennie de travail acharné. Côté budget, accrochez-vous, il faudrait débourser entre 5 et 10 milliards de roubles.

Pour la petite histoire, c'est VK, une entreprise du coin, qui aurait la lourde tâche de s'occuper du développement d'une des consoles, tandis que GS Group jouerait le rôle de sous-traitant pour la fabrication. En plus du matériel et du logiciel, une console spécialisée dans le cloud gaming serait également en préparation. Autant dire qu'on ne chôme pas du côté de la Russie.

Et c'est pas tout : le jeu vidéo, c'est sérieux ici. On est le pays qui a vu naître des légendes de Counter-Strike et qui continue de squatter les tops mondiaux avec des jeux comme Atomic Heart. En 2021, le marché du jeu vidéo local pesait son poids d'or, avec quelque 3,4 milliards de dollars. Mais la situation géopolitique récente a un peu bousculé les choses, avec un bon nombre de studios qui ont levé les voiles. Résultat ? Une explosion du piratage, avec 69 % des joueurs qui ont admis jouer à des versions crackées en 2022. Poutine voit donc dans ce projet une opportunité en or de capitaliser sur cette immense communauté de gamers pour booster l'économie locale avec des produits 100 % russes.