Where Winds Meet : le jeu qui m’a pris au piège

Je pensais juste tester un jeu chinois en monde ouvert. Huit heures plus tard, me voilà obsédé par Where Winds Meet, alors même que tout m’indiquait que ce n’était pas fait pour moi. Entre action, exploration et immersion dans une Chine ancienne teintée de mysticisme, ce titre en bêta fermée m’a totalement dérouté. Et pourtant, je n’arrive plus à décrocher.

Un premier contact déroutant

Si vous n’avez jamais entendu parler de Where Winds Meet, c’est normal. Il a été dévoilé à la Gamescom 2022 dans un trailer aussi poétique que dynamique. Depuis, il est resté relativement discret jusqu’à cette récente phase de bêta fermée sur PS5 et PC. J’ai eu la chance d’y plonger pendant huit heures… et je ne m’attendais pas à une telle claque.

Visuellement, le jeu impressionne dès l’écran de création de personnage, où chaque détail peut être ajusté à l’extrême (oui, même la paroi de l’œil gauche). Mais là où je m’attendais à un simple jeu d’action-aventure solo, je suis en réalité tombé sur un véritable MMORPG déguisé. Et c’est là que tout bascule.

Un MMORPG dans un costume d’aventure solo

Where Winds Meet est le premier projet du studio chinois Everstone, publié par NetEase Games. Il mélange exploration libre, combats nerveux et une structure de MMO : quêtes principales et secondaires à foison, éditeur de personnage ultra complet, menus tentaculaires et des dizaines d’activités à chaque coin de map.

Inspiré du Wuxia, ce style littéraire qui met en scène des héros itinérants dans la Chine ancienne, le jeu plonge dans un univers aussi vaste que riche. Le ton est donné dès les premières minutes : vous êtes libre de choisir votre façon de jouer – difficulté, assistance à l’exploration, interaction sociale… tout est personnalisable.

Mais ce positionnement hybride, entre MMO multijoueur et aventure solo, le rend parfois difficile à cerner. Trop dense pour les amateurs de récits linéaires, trop narratif pour les puristes du grind multijoueur. Résultat : une certaine confusion… mais aussi une étrange fascination.

Un monde vivant mais pas encore parfait

Côté direction artistique, Where Winds Meet fait fort. Les zones visitées dégagent une vraie ambiance, les costumes sont soignés, et l’univers graphique propose un dépaysement total. Cependant, la version bêta n’est pas exempte de défauts : textures inégales, éléments de décor incohérents, PNJ peu expressifs, transitions jour/nuit abruptes…

Mais on sent que le potentiel est là. On se prend rapidement au jeu, que ce soit en suivant une piste de papillons, en aidant un chat perdu ou en affrontant des boss aux multiples phases. Le tout dans une carte immense à dévoiler petit à petit, façon Breath of the Wild.

Une avalanche de contenu… presque trop

Le contenu de Where Winds Meet est tout simplement gigantesque. Et ce n’est pas une exagération. Chaque zone propose son lot de défis, de mini-jeux, d’activités secondaires, de ressources à collecter, d’objets à débloquer, de carrières à explorer. Il y a même un système de Battle Pass, des éléments façon gacha, et une tonne de statistiques à optimiser.

Résultat : un joueur casual pourrait se sentir perdu. Mais pour les amateurs de MMORPG bien denses, c’est une aubaine. Personnellement, j’ai oscillé entre l’overdose et le plaisir coupable. Ce que propose Where Winds Meet, c’est un terrain de jeu aussi généreux qu’addictif.

Du potentiel dans le gameplay, mais un peu flou

Le système de combat repose sur la fluidité et la diversité. On peut équiper deux armes (épées, lances, fouets, parapluies…) plus un arc. Le gameplay mélange attaques classiques, parades, esquives, et compétences spéciales. Certaines de ces compétences peuvent même servir à l’exploration, comme repousser un ours avec du Tai Chi pour débloquer une zone cachée – une touche d’ingéniosité qui rappelle un peu Sekiro.

Malgré cela, les affrontements manquent parfois d’impact. On sent que les bases sont solides, mais qu’il reste du travail pour que le ressenti des combats soit vraiment marquant. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir envie d’y revenir.

Verdict temporaire : je ne devrais pas aimer ce jeu… mais je n’arrête pas d’y penser

Where Winds Meet est un jeu aussi étrange que fascinant. Il ne coche pas toutes les cases d’un grand jeu d’action solo, ni celles d’un MMO parfaitement équilibré. Mais sa richesse, sa liberté, son ambiance et ses idées originales en font une expérience qu’on n’oublie pas facilement.

Ce n’est pas un jeu parfait. Ce n’est pas non plus un jeu pour tout le monde. Mais si vous aimez les mondes ouverts qui vous aspirent pendant des heures, les jeux où chaque recoin cache quelque chose à faire, et que les MMO ne vous font pas peur, alors gardez un œil sur sa sortie en 2025.

Car ce vent venu de Chine pourrait bien balayer vos certitudes.