The Last of Us Part II : une histoire brutale, mais nécessaire
- 16/07/2025 à 18:18

Cinq ans après sa sortie initiale, The Last of Us Part II revient sur le devant de la scène avec une mise à jour gratuite. Parmi les nouveautés : un mode qui permet de vivre l’histoire dans l’ordre chronologique. Une option qui a immédiatement divisé les fans. Et pour cause : le récit non linéaire du jeu fait partie intégrante de sa proposition narrative.
Depuis ses débuts, Part II est un jeu qui dérange. On lui reproche souvent son trop grand nombre d’affrontements contre des humains plutôt que des infectés, son récit éclaté, ou encore une fin jugée décevante par certains. Naughty Dog a pourtant persisté dans sa vision. Le studio a proposé un remaster enrichi de modes supplémentaires, de niveaux inédits et de contenus "making-of", dans l’espoir de mieux faire comprendre sa démarche.
L’histoire a pourtant déchaîné les passions bien avant la sortie. Les fuites autour du destin de Joel ont provoqué une vague de colère, qui n’a fait que grandir lorsque les joueurs ont découvert qu’ils incarnaient aussi Abby — un personnage dont le rôle avait été volontairement dissimulé dans la communication du jeu. Naughty Dog assumait pourtant pleinement cette narration à double point de vue, pensée pour plonger le joueur dans l’inconfort et l’ambiguïté morale.
Cette ambiguïté, déjà présente dans la fin du premier jeu (Joel tue un chirurgien pour sauver Ellie d’une opération potentiellement salvatrice), est au cœur de Part II. Abby est la fille du chirurgien en question. Son désir de vengeance relance un cycle de violence où chacun pense agir pour protéger les siens. En obligeant le joueur à incarner Abby, le jeu pousse à l’empathie… et à l’inconfort. C’est un parti pris fort, rarement vu dans le jeu vidéo.
Avec le recul, on peut voir dans le nouveau mode chronologique — ou même dans l’adaptation télévisée de HBO — une tentative d’adoucir le propos. La série, pourtant saluée pour sa première saison, semble s’éloigner du cœur du jeu dans sa saison 2, mettant davantage l’accent sur la parentalité que sur la vengeance. Un changement de ton qui peut ressembler à une volonté de rendre l’histoire plus "acceptable".
Mais la version originale du jeu n’a pas besoin d’être corrigée. Elle est cohérente, brutale, touchante — et surtout, courageuse. En nous mettant dans la peau d’Abby après la mort de Joel, Part II nous oblige à affronter nos propres émotions, à remettre en question nos jugements. Il n’y a ni héros, ni méchants, juste des êtres humains broyés par la haine.
Ellie termine le jeu seule, brisée, ayant tout perdu : sa figure paternelle, sa compagne, son avenir, son doigt… et même la capacité de jouer de la guitare, dernier lien avec Joel. Une conclusion déchirante, mais profondément humaine.
Aujourd’hui, Neil Druckmann semble vouloir lisser les aspérités de cette œuvre. Pourtant, c’est justement ce qui rend The Last of Us Part II si marquant. Ce n’est pas un jeu qui cherche à plaire à tout le monde — et peut-être que c’est très bien ainsi.

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.
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