Le piratage IPTV en France : les autorités serrent la vis

Le piratage IPTV en France : les autorités serrent la vis

Selon le bilan annuel 2023 de l'Arcom, l'audience des sites de piratage en France est en baisse. L'étude de cette autorité indépendante révèle que l'effort conjoint des titulaires de droits, de l'autorité judiciaire et de l'Arcom a porté ses fruits.

Des progrès mais encore du chemin à faire

Le rapport note qu'environ 16 % des Français ont consommé des contenus culturels et sportifs de manière illicite, ce qui représente quelque 8,5 millions de personnes. C'est beaucoup, mais c'est 27 % de moins qu'en 2021 où l'on comptait 11,7 millions de fraudeurs. L'Arcom voit cela comme un verre à moitié plein.

Le document précise que si le recours au streaming et au téléchargement direct recule, le live streaming connaît une légère hausse. Ce phénomène peut être attribué à l'émergence de nouveaux moyens de diffusion, comme l'IPTV ou l'utilisation des réseaux sociaux pour partager des contenus en direct.

Des mesures strictes et des résultats

Les décisions judiciaires de l'année ont principalement visé les fournisseurs d'accès internet, avec des mesures pour bloquer l'accès aux services diffusant illicitement des retransmissions sportives, passant de 772 en 2022 à 1 544 en 2023. Les moteurs de recherche n'ont pas été épargnés, avec des obligations de déréférencement ajoutées aux blocages.

Pour renforcer la lutte, l'Arcom souhaite maintenant que les fournisseurs de VPN et de DNS alternatifs participent plus activement à l'application des lois, aux côtés des FAI, car ces services sont de plus en plus utilisés pour accéder à des contenus piratés.

Un combat encore vif

La bataille est loin d'être gagnée. Un rapport récent de l'Acces indique que 5,1 % de la population française utilise régulièrement des plateformes IPTV illégales. Ce phénomène coûte cher aux ayants droit. Lors d'une intervention au Sénat en 2022, Maxime Saada, PDG du groupe Canal+, a déclaré que le piratage était le principal concurrent du groupe, avec un coût annuel estimé à 500 millions d’euros pour les chaînes thématiques françaises.

Pour mieux comprendre ce qui attire les internautes vers ces services illégaux, un retour sur notre article précédent pourrait éclairer certains points.

Source : Arcom

Alexandre Leroux
A propos de l'auteur

Alexandre Leroux

Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.