Faut-il bannir les smartphones des salles de classe ?

Faut-il bannir les smartphones des salles de classe ?

Ah, les smartphones ! Ces derniers sont partout, y compris dans les poches de nos collégiens. Mais leur place en classe fait débat. Devrions-nous suivre l'exemple de l'Angleterre et les exclure totalement des établissements scolaires ? C'est la question que Nicole Belloubet, notre ministre de l’Éducation nationale, a abordée lors de son intervention sur France Inter dans l'émission "Questions politiques". Elle a clairement exprimé son inquiétude face à l'impact "catastrophique" des réseaux sociaux sur les jeunes, soulignant que couper court à leur utilisation pourrait aider à combattre le cyberharcèlement.

Cependant, est-ce vraiment la panacée ? Bien que le smartphone soit un vrai frein à la concentration, surtout chez les jeunes, une étude relayée par la fondation Ramsay Santé montre des chiffres qui font réfléchir. Entre 15 et 25 ans, beaucoup déclarent être accros à leur téléphone, et nombreux sont ceux qui jugent leur relation avec cet appareil comme toxique. Qui plus est, certains reconnaissent que leur sommeil et leurs études pâtissent de cette addiction numérique.

Néanmoins, le problème du cyberharcèlement ne s'arrête pas aux portes de l'école. Une recherche de 2022 publiée dans la revue Behavioral Sciences suggère que les interdictions seules ne suffisent pas à résoudre le harcèlement ; il faudrait plutôt envisager des stratégies de prévention.

Quant à l'apprentissage, les données du PISA révèlent que l'utilisation du téléphone en classe nuit gravement à l'acquisition des connaissances. Les élèves hyperconnectés obtiennent des scores sensiblement inférieurs en mathématiques par rapport à ceux qui limitent leur temps d'écran. Cela souligne le besoin d'adopter une approche équilibrée qui ne se limite pas à interdire, mais qui inclut aussi l'éducation à un usage responsable des technologies.

Alors, bannir les smartphones en classe ? Cela peut sembler une solution tentante, mais une politique purement restrictive a ses limites. L'interdit a souvent l'effet inverse de celui escompté, attisant la curiosité et le désir. Peut-être qu'une solution plus nuancée, combinant éducation et mesures strictes contre le cyberharcèlement, serait plus efficace pour régler le problème à sa racine.

Yannis Calvo
A propos de l'auteur

Yannis Calvo

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.