L'Europe pourrait-elle interdire Facebook et Instagram ?

L'Europe pourrait-elle interdire Facebook et Instagram ?

En novembre dernier, l'Union Européenne a lancé un premier avertissement, mais aujourd'hui, elle monte au créneau. Ce jeudi, la Commission européenne a pris la décision d'ouvrir une nouvelle enquête sur Facebook et Instagram. Ce coup-ci, l'objectif est de vérifier si ces plateformes, propriétés de Mark Zuckerberg, engendrent une addiction chez les jeunes utilisateurs et ne respectent pas les règles de vérification de l'âge.

Des pratiques inquiétantes pointées du doigt

Dans un communiqué officiel, Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, ne mâche pas ses mots : "Nous ne sommes pas convaincus que Meta ait pris les mesures nécessaires pour réduire les risques pour la santé physique et mentale des jeunes Européens sur ses plateformes."

Les enquêtes engagées cherchent à mettre la pression sur Meta pour qu'elle agisse. La Commission lui reproche en particulier la conception des interfaces de Facebook et Instagram, qui semblent tirer parti de la vulnérabilité et du manque d'expérience des jeunes, favorisant ainsi une dépendance.

Des conséquences financières lourdes pour Meta

Meta doit sérieusement revoir sa copie. En effet, le nouveau règlement sur les services numériques pourrait lui coûter cher, avec des amendes allant jusqu'à 6 % de son chiffre d'affaires annuel mondial. Et si les violations sont graves et répétées, l'entreprise pourrait même risquer une interdiction totale d'opérer en Europe.

Face à ces accusations, Meta se défend en affirmant avoir développé plus de 50 outils et mesures au cours de la dernière décennie pour protéger les mineurs. Le géant technologique se dit également prêt à présenter ces initiatives à la Commission européenne.

Une politique de « paiement ou consentement » également sous la loupe

Ce n'est pas la première fois cette année que l'UE s'en prend à Meta. En mars, une enquête a été ouverte concernant la politique de l'entreprise qui force les utilisateurs à choisir entre payer ou consentir à l'utilisation de leurs données pour des publicités ciblées. Meta a répondu que les abonnements en tant qu'alternative à la publicité sont une pratique commerciale courante dans de nombreuses industries, et que son offre de souscription sans publicités répond à diverses obligations réglementaires, y compris le DMA.

Source : Le Monde

Alexandre Leroux
A propos de l'auteur

Alexandre Leroux

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