Uptobox cherche à reprendre du service après un coup dur judiciaire

Uptobox cherche à reprendre du service après un coup dur judiciaire

Il y a du grabuge dans l'air pour Uptobox, un site bien connu pour être une épine dans le pied de Netflix. Après une intervention musclée des autorités françaises, Uptobox espère faire un comeback. C'était en septembre 2023, lorsque Uptostream.com et Uptobox.com, deux plateformes adorées des pirates, ont disparu de la circulation. Uptobox, en particulier, qui offre des services de stockage en ligne, était une aubaine pour de nombreux sites proposant des séries et des films en streaming de manière illégale.

La question brûlante maintenant, c'est : assistons-nous à un possible retour d’Uptobox? Suite à des actions menées par les géants du divertissement comme Netflix et Disney, les forces de l'ordre ont saisi 16 baies de serveurs dans des centres de données d’OPCORE et OVH en France.

En octobre 2023, la société Genius Servers Tech Fze, prétendant être le propriétaire légitime de l’hébergeur, a riposté avec un recours en justice pour faire lever cette saisie. Une audience récente au Tribunal judiciaire de Paris a mis en lumière cette confrontation, où les deux camps ont exposé leurs arguments avec vigueur.

Pour Genius Servers, les coûts liés à cette saisie sont astronomiques, montant à 75 000 euros par mois, sans compter les frais judiciaires d'une procédure pénale en cours. Leur avocat, maître Thomas Chalanset, insiste sur le fait qu'Uptobox est avant tout un service de stockage, tenu de retirer les contenus illicites lorsqu'ils sont signalés : "Ce n’est pas le YouTube du piratage!"

Cependant, bien que Genius admette que son service ait été utilisé pour diffuser des contenus piratés, ils soutiennent que ces cas sont minoritaires, s'appuyant sur des études qui montrent que la majorité des fichiers hébergés n'ont jamais été téléchargés. Face à eux, les ayants droit soutiennent que la majorité des fichiers sur Uptobox sont des contrefaçons, et leur avocate, maître Elvina Mathieu, argumente que contrairement à des services comme Google Drive ou Dropbox, Uptobox incite ses utilisateurs à souscrire à des abonnements premium offrant des avantages principalement liés au téléchargement et à la visualisation des fichiers.

Alors que les demandeurs ont adressé près de 10 millions de demandes de déréférencement à Uptobox depuis 2013, les ayants droit réclament la continuation de la saisie des serveurs, une mesure qu'ils jugent proportionnelle au risque encouru. Le verdict de la justice française est attendu dans les deux mois. Reste à voir si Uptobox pourra naviguer à travers cette tempête judiciaire et revenir en force.

Source : L'informé

Alexandre Leroux
A propos de l'auteur

Alexandre Leroux

Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.