Des studios japonais exigent qu'OpenAI cesse d'exploiter leurs contenus pour Sora 2

Des studios japonais exigent qu'OpenAI cesse d'exploiter leurs contenus pour Sora 2

Le générateur de vidéos par intelligence artificielle Sora 2, développé par OpenAI, se retrouve dans la tourmente. Une vingtaine de studios japonais majeurs, regroupés au sein de l'Association pour la distribution de contenu à l'étranger japonaise (CODA), ont adressé une lettre ouverte à l'entreprise américaine pour dénoncer l'utilisation non autorisée de leurs créations.

Parmi les signataires figurent des noms prestigieux de l'industrie japonaise du divertissement : Square Enix, Shueisha, Toei Animation et même le légendaire Studio Ghibli. Tous accusent Sora 2 d'avoir été entraîné sur leurs contenus protégés par des droits d'auteur, sans qu'aucune autorisation ne leur ait été demandée.

« Une grande partie du contenu de Sora 2 ressemble étroitement à du contenu ou à des images japonaises en raison de l'utilisation de contenus japonais comme données d'apprentissage automatique », précise la lettre adressée au créateur de ChatGPT.

Cette réaction ne surprend pas vraiment quand on connaît la fermeté des entreprises japonaises en matière de propriété intellectuelle. Nintendo en est l'exemple parfait : l'entreprise refuse systématiquement qu'Epic Games intègre ses personnages emblématiques comme Mario ou Samus dans Fortnite. Elle a également poursuivi en justice PocketPair, l'éditeur de Palworld, à cause des similitudes troublantes entre les Pals et les Pokémon.

La CODA ne se contente pas d'exiger l'arrêt immédiat de l'utilisation de ces contenus. Les studios réclament également qu'OpenAI « réponde de manière sincère aux réclamations et aux demandes des membres de la CODA concernant les violations du droit d'auteur liées aux productions de Sora 2 ».

Si OpenAI refuse de se plier à ces exigences, les signataires menacent de passer à l'action en prenant « les mesures légales et éthiques appropriées contre toute violation du droit d'auteur ». L'affrontement entre l'intelligence artificielle générative et l'industrie créative japonaise ne fait que commencer. Cette affaire pourrait créer un précédent important dans le débat mondial sur les droits d'auteur à l'ère de l'IA.

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.