Anthropic accepte de payer 1,5 milliard de dollars pour avoir utilisé des œuvres protégées
- 08/09/2025 à 18:18

L'entreprise derrière l'intelligence artificielle Claude se retrouve dans une situation délicate. Anthropic vient d'accepter un règlement à l'amiable de 1,5 milliard de dollars pour mettre fin aux poursuites de près de 500 000 écrivains qui l'accusaient d'avoir utilisé leurs œuvres sans permission.
Un procès qui fait date dans l'univers de l'IA
Cette affaire s'inscrit dans une série de batailles juridiques qui secouent le monde de l'intelligence artificielle. Alors que les images créées par IA ne bénéficient d'aucune protection par le droit d'auteur, les œuvres utilisées pour former ces systèmes restent, elles, protégées. Warner Bros a ainsi attaqué Midjourney, le New York Times a poursuivi OpenAI et Microsoft, et Meta fait également face à des accusations d'utilisation de livres piratés.
Dans le cas d'Anthropic, un collectif massif de 500 000 auteurs a décidé de passer à l'offensive. L'accusation ? L'entreprise aurait "piraté" de nombreux ouvrages pour alimenter l'apprentissage de son chatbot Claude. Chaque auteur concerné recevra 3 000 dollars par œuvre utilisée.
Une première reconnaissance dans le secteur
Bien qu'Anthropic nie avoir utilisé des contenus piratés, l'entreprise a accepté ce règlement historique. Aparna Sridhar, vice-conseillère juridique d'Anthropic, explique : "En juin, le tribunal fédéral a rendu une décision historique sur le développement de l'IA et le droit d'auteur, concluant que l'approche d'Anthropic pour l'entraînement des modèles constitue du fair use."
L'entreprise s'engage également à supprimer tous les contenus téléchargés illégalement de ses bases de données. Malgré cette position défensive, Anthropic maintient son objectif de "développer des systèmes d'IA sûrs, capables d'aider les individus et les organisations".
Un précédent qui pourrait tout changer
Pour Justin A. Nelson, l'avocat représentant le collectif d'auteurs, ce règlement marque un tournant : "Ce règlement est une première dans l'ère de l'IA. Cet accord historique dépasse de loin toutes les indemnisations connues dans des affaires de copyright."
L'avocat souligne l'importance de ce précédent : "Il établit un précédent exigeant que les entreprises d'IA rémunèrent les ayants droit. Ce règlement envoie un message fort aux entreprises d'IA comme aux créateurs : prendre des œuvres protégées sur des sites pirates est illégal."
Cette affaire pourrait bien redéfinir les règles du jeu entre les géants de l'IA et les créateurs de contenu, ouvrant la voie à une reconnaissance financière des droits d'auteur dans l'entraînement des intelligences artificielles.

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.

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