GPT-5 d'OpenAI : une consommation électrique équivalente à 1,5 million de foyers

L'intelligence artificielle de pointe a un prix énergétique colossal. Selon de récentes études, GPT-5, la prochaine génération d'IA d'OpenAI, consommerait quotidiennement assez d'électricité pour alimenter un million et demi de maisons. Ces chiffres confirment les craintes exprimées par l'ancien directeur général de Google, qui prédisait que l'IA finirait par absorber 99 % de notre production électrique.

Cette consommation astronomique n'est pas un cas isolé. ChatGPT engloutit déjà d'impressionnantes quantités de ressources, poussant Microsoft à envisager l'utilisation d'une centrale nucléaire dédiée pour alimenter ses systèmes d'intelligence artificielle. Certaines projections suggèrent même que l'IA consommera bientôt autant d'énergie qu'une ville entière.

Chaque requête a son coût énergétique

Sam Altman, le patron d'OpenAI, évalue la consommation d'une requête ChatGPT à environ 0,34 watt-heure. Google, de son côté, estime que Gemini, son IA maison, nécessite 0,10 watt-heure par requête. Mais le champion toutes catégories reste Grok, l'IA développée par xAI, qui dévore entre 1 et 2 watts par requête.

L'eau, l'autre ressource sous pression

L'électricité n'est pas le seul élément nécessaire au fonctionnement de ces technologies avancées. Les centres de données qui hébergent ces intelligences artificielles ont également besoin d'énormes quantités d'eau pour leurs systèmes de refroidissement.

Un rapport récent de l'Agence britannique de l'environnement et techUK révèle que 64 % des centres d'entraînement d'IA consomment environ 10 000 mètres cubes d'eau par an. Heureusement, un peu plus de la moitié de ces installations fonctionnent sans avoir besoin de cette ressource précieuse. L'étude note également que de plus en plus d'entreprises cherchent activement à réduire leur consommation hydrique.

"Je me réjouis du travail mené par techUK pour mieux comprendre la consommation d'eau. Les résultats suggèrent que les centres de données britanniques exploitent diverses technologies de refroidissement et deviennent plus attentifs à l'eau", déclare Richard Thompson, directeur adjoint des ressources en eau à l'Agence britannique de l'environnement.

Il ajoute : "Les avancées technologiques doivent aller de pair avec la protection des ressources en eau, de la sécurité alimentaire et de l'environnement. Il est vital que le secteur place la durabilité au cœur de ses priorités et minimise l'usage de l'eau conformément aux normes en évolution. Nous travaillons avec l'industrie et d'autres régulateurs pour renforcer ces standards et assurer les meilleurs résultats pour notre environnement et notre approvisionnement en eau pour les générations futures."

Cette prise de conscience environnementale arrive à point nommé, alors que l'intelligence artificielle s'apprête à transformer notre quotidien de manière encore plus profonde.