L'IA dans l'éducation : plus un révélateur qu'une crise

L'IA dans l'éducation : plus un révélateur qu'une crise

Une enquête du Higher Education Policy Institute (HEPI) a jeté un pavé dans la mare : plus de la moitié des étudiants britanniques avouent utiliser des outils d'IA, genre ChatGPT et ses clones, pour pondre des contenus ou cogiter des idées. Le Guardian a sorti une pépite : seulement 5% des sondés copient-colle du texte généré par IA sans retouche dans leurs devoirs. Ça nous fait un chiffre entre 50 et 100 étudiants, pas de quoi monter sur ses grands chevaux, non ?

Mais là où ça devient croustillant, c'est que cette étude n'est pas une première. Ça fait un bail qu'on se gratte la tête sur l'intégrité académique à l'ère de l'IA. Et si l'IA met à mal diplômes et cursus, ne faudrait-il pas que le monde éducatif se réinvente ?

Adaptation à l'IA dans l'éducation

Certains s'y mettent déjà. Un article de Wired, derrière son paywall, décrit un peu tristement la situation : un flou artistique sur le plagiat par IA, sans saisir que cette "IA" n'est rien d'autre qu'une machine gavée de contenus humains, pas un cerveau sur pattes.

Des profs, cités par le Guardian, prennent le taureau par les cornes, en discutant ouvertement de l'utilisation de l'IA avec leurs étudiants. Et surprise, les écoles britanniques commencent même à intégrer l'IA dans la conception de leurs programmes, avec 58 établissements secondaires embarqués dans un projet de recherche. Ça change des sempiternelles jérémiades sur l'IA, non ?

Petite anecdote personnelle

Je suis plutôt du genre à critiquer l'IA "générative" : entre nous, c'est souvent du recyclage de droits d'auteur, ça dilue le boulot individuel et ça invente à la volée pour produire un texte aussi troué qu'un fromage suisse. Certains appellent ça des "hallucinations", moi je préfère dire que c'est carrément du baratin.

Mais voilà, me retrouver à ne pas m'en faire pour l'usage de l'IA dans l'éducation, ça m'interpelle. Pas parce que j'aurais reçu un virement en douce pour chanter les louanges de l'IA, mais parce que l'utilité réelle de l'IA prouve que le système éducatif, tel qu'il est perçu dans le monde du travail, est bancal.

L'IA et le monde réel

Ce dernier point est à méditer. L'IA s'infiltre dans les lieux de travail comme un outil de productivité, mais ses écueils restent les mêmes qu'en éducation, comme l'a constaté Future PLC.

Utiliser l'IA de manière responsable, pour des idées plutôt que pour du contenu brut, et promouvoir cette utilisation dans un cadre éducatif, pourrait bien être la meilleure façon de tirer parti d'une situation délicate.

Des initiatives positives émergent de tous côtés dans le système éducatif britannique pour éduquer et engager une réflexion critique sur l'inadéquation de l'IA à produire un travail académique de qualité, tout en poussant à une évolution dans l'enseignement des diplômes pour mieux impliquer les étudiants.

C'est un signe encourageant que la relation étudiant-université, bien qu'encore transactionnelle, pourrait devenir plus enrichissante pour les étudiants, ceux qui en bénéficient le plus.

Voilà, c'est un tour d'horizon qui montre bien que l'IA, loin d'être le problème, pourrait en fait révéler des failles à adresser pour un avenir éducatif plus adapté et engagé.

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.